Installer des milieux favorables à la biodiversité grâce aux toitures végétalisées
La biodiversité (faune, flore, habitats et leurs interactions) est essentielle au bon fonctionnement des écosystèmes et constitue une richesse naturelle et patrimoniale. En outre, elle fournit de nombreux services indispensables à la survie des humains, comme l’approvisionnement en nourriture, la pollinisation, la régulation du climat, le contrôle de l’érosion des sols ou la régulation des ravageurs et agents pathogènes, sans oublier les services culturels et récréatifs nécessaires au bien-être.
La biodiversité est cependant dans un état préoccupant depuis de nombreuses décennies en Wallonie, comme dans de nombreuses régions industrialisées. Milieux naturels dégradés, habitats réduits, espèces menacées ou écosystèmes perturbés : la biodiversité subit les conséquences de pressions multiples qui résultent des activités humaines. Des efforts sont déployés pour améliorer l’état de la faune, de la flore et des habitats, certains avec succès.
Mais des progrès importants restent à accomplir pour mettre un terme au déclin de la biodiversité en Wallonie.
En installant des toitures végétales par milliers, nous pouvons contribuer à réinstaller des milieux accueillant pour la biodiversité !
Zoom sur la Wallonie
La Wallonie est une région densément peuplée. La demande en logement a été le principal moteur de l’artificialisation progressive du territoire et ce, principalement au détriment des terrains agricoles. En 2020, les surfaces artificialisées couvraient au minimum 11 % du territoire (maximum 16 %), soit 44 % de plus qu’en 1985.
Cette artificialisation induite par la construction de logements, de bâtiments commerciaux, de zonings industriels et de réseaux de transport a de multiples conséquences sur la biodiversité. L’artificialisation provoque la disparition de milieux propices à la faune et la flore ainsi que leur fragmentation.
Par la rupture des continuités écologiques qu’elle provoque, la fragmentation des milieux naturels a pour effet d’isoler les populations animales et végétales, ce qui entraine un appauvrissement génétique des populations et augmente leur probabilité d’extinction.
Les milieux artificialisés (qui incluent les jardins p. ex.) ne sont toutefois pas dénués de biodiversité : leur potentiel d’accueil peut être optimisé par la mise en œuvre de certains aménagements favorables, tels que les toitures végétalisées !
Dans les zones urbaines, la fragmentation des habitats est un problème majeur pour la biodiversité. Les toitures végétalisées offrent une opportunité unique de créer des corridors verts qui permettent aux espèces de se déplacer entre différents habitats. En reliant les toits verts entre eux et en les intégrant à un réseau plus vaste d'espaces verts, il est possible de favoriser la connectivité écologique et de permettre aux espèces de se disperser, de coloniser de nouvelles zones et d'éviter l'isolement.